jeudi 19 mai 2011

Arrêt coeur à rikers  (1)


Chers petits amis du jazz, Re bonjour,

peut-être vous souvenez-vous de moi : mais oui le blog de Gaston, « gaspacho in the night »qui a fait les délices de la blogosphère jazzique , soit 18 personnes, pendant quelques années ; c'était moi.

Comme la quasi-totalité des blogs sur le net, celui-ci a fini par s'arrêter. Syndrome classique de la solitude du blogueur de fond.

À nouveau armé de bonnes intentions, vêtu de probité candide et de lin blanc, je redémarre prudemment ce nouveau blog. 

À nouveau blog, nouveau titre ; j'indique tout de suite à destination de ceux qui se sont inutilement gratté la tête que, malgré une vague ressemblance avec le «lucy in the sky with diamonds » des révérés Beatles, (Picture yourself in a boat on a river,With tangerine trees and marmalade skies, Somebody calls you, you answer quite slowly, A girl with kaleidoscope eyes ) l'intitulé « gaspacho in the night » n'avait lui strictement aucune signification.

Allez, je vais essayer cette fois d'être un peu plus explicite : A caddy for Daddy évidemment, tous les initiés (les 18 cités plus haut) l'auront deviné, fait référence à l'album mythique de Hank Mobley, mythique et éponyme à la fois.enregistré en 1965, chez Blue Note, produit par Alfred Lion,mixé par RVG; donc que du bon pour un orchestre de rêve, qu'on en juge : outre Hank, lee morgan, curtis fuller, bob cranshaw, mc coy tyner et billy higgins.




Pas si longtemps après sa parution, j'ai découvert ce disque en même temps que je découvrais Hank Mobley, Blue Note et tutti quanti (non tutti quanti n'est pas un musicien italien, stupide que vous êtes). Peu familier des expressions américaines, j'ai toutefois longtemps cru que le caddie en question faisait référence à l'usuel chariot de supermarché. Ce n'est que plus tard que j'ai compris, à ma parfaite confusion, que caddy désignait en fait l'automobile Cadillac. C'est avec ce genre de trucs que l'on risque de paraître complètement stupide dans les dîners en ville. Il est vrai que les dîners en ville où le sujet Hank Mobley est abordé sont heureusement, ou malheureusement, peu fréquents.

Mon explication du titre étant terminée, prenez-en note car je n'y reviendrai pas, nous pouvons passer à autre chose.

De quoi voulez-vous que je vous parle autre que ce dont vous-mêmes ne cessez de parler, évidemment l'affaire, avec un grand A, vous m'avez compris : Dominique Strauss-Kahn. Précisons d'emblée que je fais parti du club très fermé de ceux qui n'ont aucune opinion sur la question et qui attendent d'en savoir plus avant d'en avoir une (d'opinion ). Mais cette affaire m'a fait souvenir d'un enregistrement très intéressant que j'avais, il faut le dire, un peu oublié. Il s'agit de ça:



comme vous le voyez à la lecture de la pochette ce disque fait référence très directement à Rikers Island. hé oui la prison où notre distingué ex directeur général du FMI, ex futur président de la république, prend actuellement ses quartiers. En fait la brochette de musicos, sous la direction de Elmo Hope, réunis pour cet enregistrement ( philly joe jones, john gilmore etc.) s'étaient tous connus ou croisés à la prison de Rikers Island où les avaient menés leurs activités addictives. Si vous voulez ,un peu Elvis Presley dans jailhouse rock, mais en mieux . Afin de vous donner une petite idée de la musique je me fends d'un cadeau promotionnel offert à tous premiers lecteurs de ce blog soit, ci-dessous, un extrait du disque :



beau cadeau non ?

La prochaine fois,je vous entretiendrai de Norris Turney, Ray Brown ainsi que de mes blogs favoris; à moins qu'un coup de théatre dans l'affaire  DSK nous amène ( actualité oblige ) à modifier nos plans en dernière minute. Allez savoir !!

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(1) ce titre vaseux est inspiré, vous l'avez évidemment subodoré, par le regretté Jean Bruce, créateur du héros de roman d'espionnage à bon marché OSS 117, dont les livres ne valaient pas tripette mais dont les titres étaient généralement surréalistement géniaux : « double bang à bangkok » , « métamorphose à formose »,ou encore « moche coup à Moscou », sans omettre « Agonie en Patagonie »...






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