samedi 13 août 2011

Al Sears


Vous souvenez vous du premier disque de Jazz que vous ayez acheté? Bien que vieil amateur je m’en souviens parfaitement. Le premier était un 45 T. de Thelonious Monk avec les Jazz Messengers. Le second, mon premier 30 cm LP un disque de Duke Ellington enregistré en 1946. Voilà sa réédition en CD :




Curieux de cette musique j’avais été évidemment attiré par le nom de Duke Ellington, dont je n’avais jamais entendu une note auparavant. Nous étions dans les années 60 et à cette époque les ressources en matière de musique étaient rares et mes moyens financiers extrêmement limités; cela explique que j’ai joué ces deux disques sur mon Teppaz un nombre incalculable de fois, en fait jusqu’à ce mes moyens me permettent d’en acheter d’autres.


Revenons à ce disque enregistré en 1946, pour un petit label Musicraft animé par un amateur Albert marx qui avait laissé au Duke toute liberté. Cela explique sans doute la réussite de ce disque. Contrairement à d’autres enregistrements de cette époque pas ou peu de numéros à caractère commercial, seul les interventions d’ Al Hibbler sont un peu dans ce contexte mais malgré tout de grande qualité.


La seule chose qui m’avait défrisé était l’intervention de la chanteuse soprano « colorature » Kay Davis dont la voix était traitée comme un instrument. Réécoutée aujourd’ hui son intervention me laisse toujours un peu dubitatif.


Le raffinement de l’écriture par le Duke et Billy Strayhorn, conjugué avec un swing omniprésent ne pouvait que me séduire même si à l’époque j’ignorais tout de Duke, Ravel ou Debussy.


Un des temps forts du disque est l’intervention, dans un genre de concerto créé pour lui, du saxophoniste ténor Al Sears, qui avait remplacé Ben Webster dans l’orchestre. Sa participation m’avait semblé tellement magique , ténor « chauffant » emballé dans les harmonies du Duke, que j’ai cherché longtemps des disques de Al Sears. J’en ai trouvé comme celui là.




 Mais malheureusement, après le Duke, Al a poursuivi une carrière de « Honker » avec des petits ensembles annonçant le rock and roll, disques intéressants mais sans rapport avec la magie citée plus haut.


Il a plus tardivement après enregistré un disque pour Prestige mais, comme le dit un des titres enregistrés: The thrill is gone. Dépité j’ai arrêté ma quête du Al Sears comprenant qu’il s’agissait d’une réussite unique due au Duke plus qu’à lui-même.


Pour ceux que ça intéresse on peut aussi trouver un disque de la même formation enregistré peu de temps après, en Aout 47 en public au Hollywood Bowl, où Al Sears refait son numéro.  




Je n’ai pu trouver sur Youtube le morceau en question et ma paresse légendaire m’empêche de le uploader; vous vous contenterez d’Al Sears dans ses œuvres Rythm and Bluesiennes…

Pour terminer une pub américaine des années 50 que j'adore ( "La plupart des médecins fument des Camels !!) heureux temps.


A bientôt petits amis... 

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