mercredi 3 août 2011

Award, guitare et guitaristes

Award


Comme je suis le seul maître à bord sur ce fichu blog je peux décider absolument de faire tout ce qui me plait. Je pourrais parfaitement consacrer ce billet à la recette des raviolis à la franc comtoise. Ce serait rêver petit et je vois beaucoup plus grand. J’organise donc , dans ma mégalomanie, la cérémonie des "Gaston" du meilleur disque de Jazz du premier semestre 2011.


Après un tri sévère (par moi) des enregistrements reçus, une sélection impartiale ( par moi ) des meilleurs disques et l’établissement scrupuleux de la liste des nominés ( par moi et je ne vous donnerai pas la liste), je suis prêt à remettre le "Gaston" d’honneur du meilleur disque du premier semestre.


Les invités sont sagement assis, les impétrants tentent de faire la meilleure figure possible, le buffet post cérémonie est dressé, les loufiats en vestes blanches sont alignés derrière les rangées de petits fours, qui commencent à mollir sous les sunlight des télévisions du monde entier venus "couvrir" cet évènement planétaire. Le champe est au frais, je peux y aller:


Le meilleur disque de Jazz du premier semestre 2011 est :


L’album A moment's Peace de John Scofield.




Redevenons sérieux un instant, cet album est formidable. JS nous a gratifié d’une assez longue discographie jusque là avec des hauts et des bas. Le haut, dans le passé, avait été l’album-concept hommage à Ray Charles en 2005. Un des meilleurs disques de la décennie qui regroupait autour de JS du beau linge comme Dr John, Aaron Neville ou Mavis Staple .


Ici JS produit tout autre chose, qui peut paraître démodé et ce qui fait son charme: un album de ballades puisées au meilleures sources. Du oldies but goodies avec le Gee Baby… de Don Redman, de l’émotion pure avec le Throw it away d’ Abbey Lincoln. Mais aussi Carla Bley ( Lawns ), Billie Holiday, les Beatles ( I will ), Gershwin ou John Coltrane.


Le répertoire n’est pas tout. JS le traite avec tout ce qu’on peut demander au Jazz, swing, émotion, retenue et maîtrise technique totalement intériorisée qui lui permet d’éviter tous les effets inutiles. 


Deux réserves, il en faut: Si Brian Blade est parfait à la batterie je suis moins enthousiaste du jeu parfois un peu " congelé"  du claviériste Larry Goldings.   La deuxième réserve peut s’appliquer à beaucoup de productions contemporaines: le disque est trop long; douze ballades c’est beaucoup et peut être la rançon de la technologie.


Oublions cela. Je fait mon discours, l’agent en France de Scofield produit un speech de remerciement extrêmement long et embrouillé, tout le monde s’impatiente et, dès la fin , se rue sur le buffet.


Je suis content, je recommencerai ce semestre.


Si vous ne connaissez pas encore ce CD, un très court extrait pour vous en faire partager la couleur bleue:


John Scofield ladies and gentlemen, John Scofield




Les Paul



On ne peut parler de guitare électrique sans évoquer Les Paul. Quatre musiciens sont les vrais pères de l’instrument. Eddie Durham et Floyd Smith qui, à peu près au même moment, ont les premiers bricolé et joué d’une guitare réellement électrique, Charlie Christian qui en a codifié le langage et Les Paul.


Musicien d’un bon niveau ce dernier a surtout été un inventeur de génie aussi bien concernant la prise de son ( multipistes qui ont révolutionné les techniques d’enregistrement ) que l’instrument lui-même avec son aboutissement la fameuse Gibson Les Paul.


Je ne vais pas me lancer à vous raconter sa carrière, fort longue et commercialement fructueuse, puisqu’il est resté actif presque jusqu’à sa mort en 2009 à 94 ans. Il avait pris l’habitude les dernières années de se produire régulièrement à l’Iridium, un club près de Time Square à NYC, plus pour le plaisir que pour le pognon. Je l’ai raté à l ‘époque.


Fidèle à sa mémoire l’ Iridium organise des "Lundi Les Paul" dédiés aux guitaristes et le 12 Aout prochain une soirée spéciale  avec Steve Cropper, Steve Miller et bien d’autre honorera Les Paul . Si vous êtes dans le coin…


Les Paul à l’ Iridium  ( à 88 ans! )




A bientôt chers petits amis...

2 commentaires:

  1. De Les Paul, je demande la chouette chase avec Nat King Cole au JATP en 44 !!! Sinon, j'avoue bien peu le connaître, le Monsieur — musicalement du moins, parce que sur le plan des avancées techniques, il est forcément incontournable.

    Something else : la pochette du MP3 to download du moment m'a attiré l'oeil. Bel hommage au sublime album de Roy Haynes avec Roland Kirk, dont le nom m'échappe, tiens. Et qui me donne envie de jeter une oreille !

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  2. le nom de l'album est : "out of the afternoon" pan!

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