Rien à voir
Ma femme vient de me tancer au motif que mes derniers messages étaient décousus et parlaient de sujets sans liens entre eux. Elle a parfaitement raison et je me repens; pas au point de ne pas continuer à divaguer sur des choses diverses.
Aujourd’hui j’ai envie de vous entretenir d’un de mes auteurs de romans policiers préféré, la chicagoane Sara Paretsky. Selon Jean Paul Sartre la littérature c’est la pléiade et la série noire. En l’occurrence à Chicago la littérature c’est à la fois Nelson Algren ( mieux connu ici pour avoir été l’amant de la sulfureuse Simone de Beauvoir que pour ses livres ) et Sara Paretsky.
Je viens de terminer son dernier roman Body Work et je crois maintenant les avoir tous lus, en Anglais ou en Français pour ceux qui ont été traduits.
L’univers de Paretsky c’est Chicago, du centre ville avec le quartier du Loop aux coins les plus pittoresques, et plus dangereux, de Pilsen ou du South Side. Elle est un peu à Chicago ce que Léo Malet était au Paris de l’après guerre , un regard précis et attendri.
Tout cela au travers des aventures de son héroïne, la détective privée V.I Warshawski, fille d’un flic polono-américain et d’une italienne, pur chicago donc. Comme dans Tintin avec Haddock, Tournesol ou les Dupont(d) , au fur et à mesure des romans l’univers de V.I se peuple de personnages secondaires récurrents; Le voisin encombrant et au grand cœur, le chien Mich, la cousine Petra, Lotty Herschel ou les anciennes et nouvelles amours de notre « Private eye ». L’intrigue est toujours bien ficelée et le puzzle ne se révèle que peu à peu dans un suspense remarquablement orchestré. Le fond de l’histoire à toujours un sens: historique avec les droits civiques ou le destin des enfants juifs rescapé de la guerre, féministe souvent.
Mais cela ne serait rien sans l’écriture terriblement efficace de la dame, nerveuse, sans temps mort. La lecture d’un Paretsky est généralement une épreuve pour l’entourage: une fois entamé l’ouvrage ne vous lâche plus et vous sauterez allègrement les repas pour savoir comment V.I Warshawsky ( Victoria ou Vic pour les intimes ) va se sortir des mauvais pas où sa générosité foncière l’a placée.
Publiés à l’origine dans la collection le Masque, vous trouverez aisément ces livres ( dans toutes les bonnes librairies, en dur ou en ligne ) dans la collection Seuil Policiers. Pour commencer je vous recommande un de ses meilleurs, Refus de Mémoire, de 2001.
Toutes ces histoires ne sont qu’un prétexte évidemment pour vous faire entendre le sweet home chicago de Robert Johnson. Astucieux non ?
Si vous ne l’avez pas encore vue, je ne veux pas vous priver de cette formidable vidéo qui traîne sur le net: Andy Bey et ses sœurs. Je ne sais d’où vient cet extrait, film, reportage télé ?? En tout cas …
Enjoy Andy and the Bey sisters ladies and gentlemen.
A bientôt petits amis.
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