mercredi 17 août 2011

New York et Chicago

Chers petits amis je vous ai dégoté un document de première dont vous me direz des nouvelles. Il s'agit d'une vidéo repiquée d'une émission de télé, vraisemblablement le Steve Allen Show, tournée en 1959 au Birdland qui recevait le big band de Count Basie.

L'émission est présentée par Steve Allen lui même qui fait montre d'une petite dextérité basienne au piano aux côtés du Count. Il faut rappeler que Steve Allen, outre un présentateur télé notable, a composé plus de Mille Chansons.

L'intérêt est la visite du Birdland évidemment. A l'entrée Allen croise et salue le présentateur vedette le MC Pee Wee Marquette, célèbre par sa petite taille et sa voix de fausset, c'est lui que vous entendez annoncer l'orchestre de Art Blakey avec Clifford Brown dans le célèbre Blue Note  A night at Birdland . PW était unanimement détesté des musiciens qu'il tentait d'escroquer au motif de leur réserver un bon traitement de présentation.

L'intérieur du Birdland n'est plus celui de son inauguration quand on avait suspendu des cages avec des oiseaux vivants, rapidement tués par la fumée et la chaleur des clubs de cette époque !

L'orchestre du Count est au mieux de sa forme. Vous reconnaitrez sa rythmique :Eddie Jones à la basse, l'inamovible Freddie Green à la guitare et le vif argent Sonny Payne à la batterie. Joe Newman prend le solo de trompette, vraisemblablement Benny Powell celui de trombone et peut être Frank Wess au ténor.


Le birdland existe toujours mais plus au même endroit historique, sur Broadway entre la 52 ème et la 53 ème rue. Ce club avait été nommé en l'honneur de Charlie Parker, dont les frasques avaient conduit le management du club à l' en bannir plus tard .

La qualité d'image et de son n'est pas optimum bien sur mais c'est à ma connaissance le seul document vidéo sur le Birdland. Il y a bien sur un disque, celui là, enregistré au Birdland mais deux ans plus tard en 1961.


Enjoy !



Sweet home chicago

Bonnes nouvelles de nos édiles. Après une rue Duke Ellington à Limoges (!) une rue Buddy Guy à Chicago. Ce deuxième baptème a évidemment plus de sens que le premier ; les liens entre Buddy Guy et Chicago étant plus évidents que ceux du Duke avec Limoges (!)


La rue en question, ne rêvons pas, ne sera qu'une portion de Wabash Street, celle qui justement passe devant le club que possède Buddy, le Buddy Guy's. J'ai passé une soirée en 2009 dans ce club dont le décor évoque les « joints » des années 50 mais dont la clientèle est majoritairement blanche et pour partie touristique. Pour autant la musique est elle sans concession et le groupe du chanteur harmoniciste Joe Drummer, peu connu ici, était de premier ordre. Tiens une photo de l'ambiance avec la légendaire guitare à pois du maître :


Buddy joue quelque fois dans son club entre deux tournées mais ces fois là il vaut mieux réserver...

Buddy Guy est un des derniers représentants en activité de la grande époque du Chicago Blues ; Muddy Waters, Little Walter, Willie Dixon qu'il a accompagnés dans l'écurie Chess avant une brillante carrière solo.
Cette décision est une des premières du nouveau maire de Chicago, Rahm Emanuel, qui est l'ancien chef de cabinet de Obama. Il a succédé au long règne de Richard M Daley dont le père Richard J Daley avait déjà été maire. Curieusement le fils du maire a obtenu un secrétariat d'état et ainsi Obama continue de controler son fief par Emanuel interposé.

Quoiqu'il en soit de cette cuisine électorale un maire qui donne le nom de Buddy Guy à une rue de la ville ne peut pas être complètement mauvais.

Un petit Buddy ?



A bientôt chers petits amis...

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